Le 21 avril 2016, notre Centre a eu l’honneur d’acceuillir une conversation littéraire autour de la situation actuelle de la littérature contemporaine en France et en Hongrie avec un regard particulier sur la traduction.
La discussion se déroulait avec la participation de Guillaume Metayer, poète et traducteur français, de István Kemény, poète et traducteur hongrois qui, étant amis depuis longtemps, traduisent régulièrement l’oeuvre de l’autre. L’entretien était modéré par Roland Orcsik, poète et traducteur hongrois, la compréhension mutuelle entre les participants était assurée par Csenge Aradi, doctorante en français.
Le public était varié : plusieurs professeurs de littérature sont venus, ainsi que des étudiants en littérature et en FLE.
L’entretien concernait en premier lieu les traditions de traduction dans les deux pays. Pour les hongrois, il est naturel que non seulement le contenu, mais aussi la forme des poèmes soit traduite. En revanche, comme Guillaume Metayer l'avoue, en France, c’est sans doute le contenu qui a la priorité. Mais, un certain nombre de traducteurs luttent pour le respect de la forme. Il a à titre d’exemple mentionné le cas où il prenait des heures pour traduire une poème de quatre lignes de Petőfi.
En deuxième lieu, la situation de la littérature en Hongrie et en France a été également traitée. Nous savons que la poésie française a toujours connu un grand respect en Hongrie, mais, selon Guillaume Metayer, la situation est en train de devenir mutuelle. Ainsi, il y a une enthousiasme de plus en plus importante vis-à-vis de la littérature hongroise.
Pour finir et afin de présenter un peu l’oeuvre des deux poètes, les invités ont récité quelques poèmes : l’original et la traduction. L’originalité de cette lecture résidait dans le fait que l’auteur et le traducteur étaient assis l’un à côté de l’autre.
(Tamás LEHOCZKI)