Entre les 2 et 4 décembre 2015, le Centre Universitaire Francophone de l’Université de Szeged a organisé, en collaboration avec le Département d’études françaises de la Faculté des Lettres et le Bureau d’Europe Centrale et Orientale de l’AUF, un colloque scientifique international sur l’œuvre du philosophe français Gilles Deleuze (1925-1995).
Le colloque, qui marquait aussi la clôture de « l’année Deleuze » (une série de manifestations et de projets scientifiques organisée à l’occasion du 90e anniversaire de la naissance et du 20e anniversaire de la disparition du philosophe), s’articulait autour du concept de la modulation renvoyant, entre autres, à la configuration d’échanges à l’intérieur et par-delà les disciplines (art, science, philosophie), que la pensée deleuzienne comme réalité relationnelle n’a cessé d’accomplir.
Pas moins de 22 communications provenant de participants français, hongrois, roumains ou catalans entendaient explorer des « sensations : des percepts et des aspects, des paysages et des visages, des visions et des devenirs », tout ce qui laisse capturer par la triple opération de vibration, d’étreinte et d’ouverture à l’œuvre dans tout l’événement. Aux dires de Timea Gyimesi, présidente du comité d’organisation, à l’initiative de l’ensemble du « projet Deleuze de Szeged », il s’agissait de s’interroger sur ce que la « modulation-Deleuze » ajoute à la saisie de notre contemporalité, dans les zones infiniment variés et variables, de la pratique des arts à l’écologie des cultures.