Le 4 mai 2015, à partir de 13 heures, a eu lieu l’atelier organisé par le Département d’études françaises de la Faculté des lettres et le Centre universitaire francophone de l’Université de Szeged, modéré par Mme Timea Gyimesi, maître de conférences habilitée.
Intégré dans le Projet « Année Deleuze » que le Département d’Etudes Françaises à l’Université de Szeged a lancé en septembre 2014, l’Atelier « Deleuze-actuel » mis sous la devise deleuzienne de « commencer par le milieu ! » rend hommage au 90e anniversaire de naissance et au 20e de mort de Gilles Deleuze. A cette occasion, des philosophes, esthètes et théoriciens de la littérature et même temps traducteurs de l’œuvre de Gilles Deleuze – en l’occurrence Veronika Darida, Tamás Seregi, Tamás Ulmann, Zsigmond Szabó, György Czétány, Henrik Farkas, Sándor Sajó (enseignants de l’Université ELTE), Judit Karácsonyi et Timea Gyimesi (Université de Szeged) – se sont réunis pour partager leur vue sur la philosophie et sur la théorie de l’art deleuziens. Parler de la philosophie de Deleuze en hongrois nous paraît problématique non seulement à cause de la complexité et de la richesse de cette philosophie, mais aussi à cause de la langue que Deleuze crée pour minoriser la langue de la philosophie et de l’histoire de la philosophie. Un véritable travail de langue fonde cette pensée, et la rencontre à laquelle cet atelier a donné lieu pour la première fois est à même de contribuer à développer non seulement la culture de discussion philosophique et esthétique sur Deleuze, mais à ouvrir un débat portant sur les difficultés que l’intégration et l’assimilation de la pensée de Deleuze posent à ses traducteurs et à son public universitaire. L’atelier a eu l’ambition de partir avec Deleuze « au milieu, par le milieu » pour faire comprendre aux étudiants qui ont poursuivi les entretiens que « le milieu n'est pas du tout une moyenne, c'est au contraire l'endroit où les choses prennent de la vitesse ».