Le séminaire s’inscrit dans la continuité de la coopération internationale dans le domaine de la formation des doctorants romanisants de l’Europe centrale, notamment des V4, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie. Depuis l’an 2000, les rencontres organisées chaque année dans un pays différent, se sont institutionnalisées. Elles permettent aux doctorants, aux jeunes chercheurs de spécialités diverses, ainsi qu’aux professeurs encadrants, de trouver une plate-forme commune favorisant la réflexion sur le rôle de la langue et des études françaises dans les recherches scientifiques.
L’édition 2017 aura pour axe de travail la problématique
« Vitesse – Attention – Perception »
au carrefour d’études interdisciplinaires, notamment en
littérature, culture, linguistique,
traductologie et didactique
Les changements spectaculaires liés à la vitesse et à l’attention qui transforment ces dernières décennies la perception et l’appréhension des formes acquises de notre réalité socio-culturelle publique et privée ; les enjeux pragmatiques sous-jacents qui impliquent une série de « tournants » – iconique, spatial, cognitif, etc. – dans les études littéraires et culturelles ; ou encore la « révolution numérique » avec l’avènement de nouvelles formes de sociabilité en réseau : autant de bonnes raisons pour remettre en cause non seulement nos a priori dans les sciences humaines et sociales en général, mais aussi nos concepts et méthodes relatifs aux pratiques critiques répandues dans les humanités. Longtemps, l’objet des études littéraires ne posait pas de problème : le modèle philologique sous-entendu appréhendait le texte comme une entité homogène à valeur intrinsèque. Or, il est désormais évident que langue, littérature, art et culture ne peuvent plus se concevoir à titre indépendant voire distincts les uns des autres ; au contraire, ils participent chacun d’une coformation collective techno-sociale – processus par lequel et dans lequel les multiples accès toujours dynamiques et émergents à notre contemporanéité réelle, imaginaire, mentale et langagière ne cessent de se réinventer.
Au carrefour des trois concepts concomitants vitesse – attention – perception, notre 21e Ecole Doctorale invite les jeunes chercheurs des cultures française et francophones ainsi que leurs professeurs à mettre en valeur, voire à privilégier dans leur approche cette dimension relationnelle, ce modèle écologique (Guattari, Schaeffer, Citton) qui revendique, à l’opposé du modèle philologique, une attention aux procès, aux agencements et interactions des territoires (sociaux-culturels, linguistiques, réels et imaginaires, ou encore disciplinaires), développe une sensibilité à la description de leurs rencontres multiples, et promeut l’ouverture aux modalités, aux modulations d’écoute, de vue, de lecture et de compréhension qui remodèlent toute relation que l’homme, sujet au jeu de l’économie de l’attention, ne cesse de réaliser avec son milieu.
Il s’agira donc de réinterroger les figures traditionnellement oppositives (sujet/objet, temps/espace, etc.) dans l’espoir de pouvoir déterminer les nouvelles manières de regarder, écouter, voir, entendre, parler et sentir, bref de comprendre comment les domaines aussi variés que sont la traductologie, la didactique, la linguistique, les études littéraires et culturelles affrontent le même défi essentiellement temporel qui s’inscrit en filigrane dans la thématique de notre séminaire ; et comment tenir compte de la dynamique de l’espace disciplinaire nécessairement transversal où nos humanités continuent de se réaffirmer.
La 21e Ecole Doctorale est organisée dans deux sections :
Littérature & Culture
Linguistique
Traductologie, Didactique
Calendrier
Frais d’inscription
Renseignements pratiques
Bulletin d’inscription
Comité scientifique
Comité d’organisation
Contact