La première journée à Szeged fut l’occasion de dresser un bilan du changement climatique, de voir les impacts observés de ce réchauffement et de réfléchir aux conclusions à en tirer. Les intervenants ont mis en avant, via les statistiques, les synthèses des résultats scientifiques, le constat des émissions de gaz à effet de serre, la crise de l’eau, la baisse du rendement agricole et la migration environnementale qui sont des défis de grande ampleur dans la lutte contre le changement climatique.
Ils ont également réfléchi et apporté leur vision scientifique sur les scénarios pour le futur, ainsi que des propositions/hypothèses sur les actions d’adaptation. Les vingt prochaines années sont écrites, ce ne sont que les résultats de l’activité actuelle; c’est un réchauffement auquel la population mondiale n’échappera pas. Maintenant, il ne faut plus tarder à mettre en place des politiques d’adaptation préventives fortes. Les intervenants ont notamment soulevé la nécessité d’inclure les communautés locales pour arriver à des solutions communes, créer des emplois, et de la sécurité, convaincre les populations de rester sur place et leur assurer un avenir ainsi qu’à leur enfant.
Il reste pourtant un déficit marquant dans l’éducation par rapport à tous ces enjeux, et il faudrait accorder plus d’intérêt dans la sensibilisation des populations du changement climatique. Selon la plate-forme wallonne du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), l'ensemble du modèle économique doit être modifié, mais cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il est donc indispensable de réfléchir au niveau mondial sur les actions d’adaptation à mettre en place, tout en sachant que les pays développés et les pays en développement ne peuvent pas être traités sur un pied d'égalité, mais que le continent africain dispose d'un grand potentiel, notamment l'énergie solaire.
La deuxième journée organisée à l’Institut français de Budapest s’inscrivait dans la continuité de ce premier volet tenu à Szeged. L’accent portait sur le rôle de chacune des composantes de la société et de la complémentarité de leur action pour le climat. À la suite d’une introduction présentée par Mme Barbara Botos, Secrétaire d’Etat pour la politique du climat, le climatologue Hervé Le Treut a ensuite rappelé l’importance de cette action contre le changement climatique tant au niveau global que local. Par la suite, le public a assisté à trois tables rondes qui ont présentées successivement des exemples concrets d’actions en faveur de la protection du climat des autorités publiques, des ONG et des entreprises.
